Artifex in horto 2021
Résidence 2021 avec Scenocosme
Déroulement
Appel à candidature – du 15 avril au 09 mai 2021
Sélection de l’artiste – le 20 mai 2021
Préparation de la résidence – du 21 mai au 16 juillet 2021
- La résidence a eu lieu du 17 au 31 juillet 2021, durant laquelle les artistes ont réalisé leur œuvre in situ au Jardin des Cimes au contact du public, en bénéficiant également de l’espace de travail et de l’appui logistique de la CREMERIE et de l’association Jardin des Cimes.
Date d’inauguration – le 31 juillet 2021, en présence des artistes, du Maire et d’élus de Passy, de professionnels du monde de l’art contemporain, de membres du Jardin des Cimes et de nombreux visiteurs.
- Artiste invité : Scenocosme – Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt
Le couple d’artistes Scenocosme réunit Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt. Leurs créations singulières prennent forme à travers diverses expressions :installations interactives, art plastique, art numérique, art sonore, performances collectives etc… En distillant la technologie numérique, ils en font ressortir des essences de rêve et de poésie, ils en utilisent ainsi la partie vivante, sensible voire fragile.
Ils développent la notion d’interactivité , par laquelle l’œuvre existe et évolue grâce aux relations corporelles et sociales des spectateurs. Ils réalisent d’étonnantes hybridations entre technologies et éléments vivants ou naturels (végétaux, humains, eau, bois, pierres…). La plupart de leurs oeuvres interactives perçoivent diverses relations invisibles entre les corps et l’environnement. Ils rendent sensibles les variations énergétiques infimes des êtres-vivants en proposant des mises en scène interactives ou les spectateurs partagent des expériences sensorielles extraordinaires.
L'oeuvre : "Calice"
“Calice” est une œuvre solaire climatique sonore interactive et sensible.
La grande structure de calice est une membrane qui rassemble des caractéristiques minérales / végétales / animales.
Cette œuvre est sonore et elle resonne selon les rayons du soleil qui la traverse.
Elle fait écho a son environnement en interprétant l’énergie du soleil et a ses variations d’intensité. Cette installation propose de créer un dialogue et une rencontre sensible entre végétal, animal et minéral dont les formes se répondent, se côtoient, se melangent, interfèrent.
Les végétaux, écrit Francis Ponge dans «L’Opinion changée quant aux fleurs», sont des cristaux vivants, s’alimentants, respirants, souffrants, jouissants, mourants ; et qui se reproduisent le plus souvent de la même manière que les animaux (sexuation, accouplement des principes mâle et femelle, fécondation, germination) […]. [Et d’ajouter :] ce qui nous touche dans le végétal, ne serait-ce pas le caractère parfait et abstrait (venu de la proximité avec le cristal) conféré aux qualités du vivant?
Ce calice manifeste ainsi un point de rencontre entre ces trois états dans ses formes intérieures et extérieures comme dans son interaction sonore. Sa membrane est souple et robuste. Elle s’inspire des morphogenèses déterminant les structures des organismes primordiaux : zooplanctons, phytoplanctons et végétaux terrestres qui retirent une partie de leur énergie grâce au soleil.
Sa structure filaire la recouvre en suivant le processus d’une suite de Fibonacci : expression mathématique liée au nombre d’or et que l’on retrouve également de manière récurrente dans la structuration du vivant.
Le calice est ici un élément qui accueille et protège un cœur lui-même formé d’un cristal souple et translucide qui réagit au soleil par des résonances sonores.
Vibrant, ce cristal est l’organe sensible du calice.
Description technique
Les trouées de lumière dans le ciel et les nuages dessinent une partition naturelle. Elles éclairent et activent des résonateurs différemment au fil des heures. Les sonorités de l’œuvre varient ainsi tout au long de la journée de manière autonome.
Le cristal renferme plusieurs lames rectangulaires en métal, mais de dimensions différentes.
Il s’agit du dispositif interactif fixé et protégé à l’intérieur.
Contre chacune des lames, un petit dispositif électronique et solaire autonome sert de résonateur. Il est composé de deux petits panneaux solaires et de deux minuscules moteurs. Lorsque le soleil éclaire le cristal translucide, sa lumière le traverse, réchauffe les panneaux solaires, et actionne les micro-moteurs qui font résonner les lames de métal.
Chacune de ces lames a la capacité de résonner en émettant des tonalités différentes.
Le volume change quant à lui en fonction de l’intensité du soleil. L’installation est délicate par temps faiblement nuageux et devient plus présente par grand ciel bleu.
Le cristal translucide est fabriqué à partir de PVC souple et de ruban adhésif. Ils ne se dégradent pas avec les intempéries.
Le calice est réalisé à partir de tubes PVC souple et de cordages de nylon.
Il est capable de résister aux vents, d’encaisser les chocs, de se déformer tout en reprenant ensuite naturellement sa forme initiale.
La création sonore
Notre volonté est de créer une œuvre sonore intimiste, organique, apaisante et lancinante capable d’évoluer lentement avec l’intensité du soleil.
La partition qui se joue n’est pas écrite à l’avance mais dépend uniquement des intensités du soleil variant au fil des jours, de la météo et des saisons.