Le Jardin des Cimes est une invitation à la découverte de la nature, des montagnes, des potagers et de l’art des jardins au cours d’une promenade d’une heure.
Visite au coeur des univers alpins, visite des potagers du monde, balades sonores à travers les cimes, ce jardin unique offre un panorama d’exception sur le massif du Mont-Blanc tout au long d’un parcours tant sensoriel que pédagogique.
LA GRANDE TERRASSE est le cœur du jardin. Cet espace s’apparente à une rue qui réunit la billetterie, le Café du Jardin, la boutique et l’amphithéâtre avec une programmation culturelle et pédagogique. Il évoque l’occupation humaine que l’on retrouve dans la vallée.
La visite du Jardin des Cimes commence par une ascension imaginaire du bas de la vallée jusqu’aux glaciers des hauts sommets. Les différents étagements de la vie en montagne sont représentés avec un regard sensible, artistique et pédagogique.
LA PORTE DE L’OMBRE correspond au départ de la course, tôt le matin, avant le lever du soleil. Elle est volontairement très ombragée, articulée autour d’un double tunnel de bois brûlé sur lequel courent des plantes grimpantes. Au fil de la montée, tendez l’oreille et écoutez attentivement les sons : savez-vous reconnaître le cri du pic noir, de la chouette chevêchette ou de la gélinotte des bois ?
LA PORTE D’OR, c’est le lieu où percent les premiers rayons du soleil. La marche a commencé et le paysage prend peu à peu une teinte orangée, s’éclai- rant à mesure que le soleil s’élève. Un jeu de lumière filtre à travers les épicéas et met en relief les der- nières nappes de brume. Il s’agit des dernières zones de forêt avant d’atteindre un passage plus élevé et plus minéral. Le contraste est saisissant entre la pénombre humide du sous-bois et l’ouverture lumineuse que l’on aperçoit plus haut.
LA PORTE TELLURIQUE est une promenade au pays des cairns, des lapiaz et des plantes alpines. Empilement de pierres, les cairns servent de repères sur les sentiers de montagne. Souvent en équilibre précaire, le cairn est réalisé avec les pierres trouvées sur place et permet d’indiquer un point remarquable ou une bifurcation. Les lapiaz sont des sculptures de calcaire formées par le ruissellement de l’eau. Ces formes sont caractéristiques du désert de Platé qui domine à plus de 2000m d’altitude le Jardin des Cimes. Au sein de ces rigoles et crevasses de pierres se nichent des magnifiques jardins de plantes alpines.
LA PORTE DES ANGES est le point culminant du jardin, directement orienté vers le massif du Mont-Blanc et son sommet mythique, qui culmine à 4810 mètres. Partagez une expérience restituant l’environnement de la haute montagne, des vents tourbillonnants aux sons des glaciers. Explorez un domaine sensible où la nature est omniprésente et paradoxalement, réduite à sa plus simple expression de puissance.
LA PORTE DES MIROIRS est la petite mare du Jardin des Cimes. La mare est un écosystème d’une grande diversité animale et végétale et de nombreuses espèces dépendent de ces eaux stagnantes pour vivre, se reproduire, se nourrir ou s’abreuver. Parmi les espèces emblématiques de la mare nous retrouvons la grenouille rousse et le crapaud commun, le triton, des libellules comme la libellule déprimée ou la demoiselle, d’autres insectes comme le notonecte et le gerris, des reptiles comme la couleuvre à collier..
LA PORTE DU SOLEIL s’inspire de l’occupation humaine permanente dans les Alpes du Nord, qui s’est principalement concentrée, jusqu’au XIXe siècle, sur les coteaux ensoleillés entre 600 et 1000 mètres d’altitude. L’agropastoralisme est alors la principale source de revenus. Les hameaux et villages sont implantés à l’abri des avalanches, sur les terrains les plus pauvres et les moins productifs. Les jardins, les vergers, la vigne et les ruchers sont situés à proximité. Viennent ensuite les prés de fauche et la culture des céréales sur des terrasses en pierres sèches. Les pâtures sont situées plus haut en altitude, dans les alpages des étages montagnard à alpin.
SAVOIR CUEILLIR. Si l’ensemble de notre territoire est maintenant cultivé, la cueillette, comme la chasse, ont longtemps permis aux groupes humains de survivre dans un monde non domestiqué. Pendant la plus longue période de son histoire l’homme a vécu d’activités étroitement liées à la connaissance des végétaux, de leurs vertus comme de leur toxicité, pour se nourrir mais aussi s’organiser et transmettre ses découvertes.
LE JARDIN CHROMATIQUE. Depuis l’âge de bronze, et avant l’émergence des colorants de synthèse au 19e siècle, la coloration des textiles, des vanneries, des peintures ou des aliments se faisait uniquement grâce à des ressources naturelles : des plantes, mais aussi des insectes, mollusques, lichens, champignons ou minéraux possédant des propriétés colorantes.
POTAGER ASIATIQUE. Une grande partie des légumes que nous consommons provient d’Orient. La route des épices, depuis la Chine à travers l’Arabie, fut également celle des légumes. Si le riz est l’aliment de base en Asie, de nombreux légumes viennent le compléter. La particularité de la culture des légumes en Chine réside dans le maintien des anciennes variétés et dans l’enrichissement permanent du cortège de légumes par le biais de l’acclimatation. On trouve sur les marchés des choux mais également du manioc, des pousses de bambous, de la canne à sucre, du soja, des fèves…faisant du potager asiatique un espace très diversifié.
SAVOIR CLOS. Après la chute de Rome à la fin du Vème siècle, il faut attendre le Capitulare de villis vel curtis imperii datant de l’époque de Charlemagne pour obtenir une liste de plantes et d’arbres à cultiver dans les fermes de l’Empire. On y trouve comme légumes, des « verdures » et des « légumes grains » considérés comme plus nobles que les « légumes racines », mais aussi des bulbes, des fruitiers et la vigne.
Tout en contrebas du Jardin des Cimes, sous la Grande terrasse et les Jardins du monde, les jardins nourriciers produisent fleurs comestibles, plantes aromatiques, légumes et fruits pour le Café du Jardin ou les adhérent de l’association Jardin des Cimes.
LE JARDIN PARTAGÉ est géré et animé collectivement par des bénévoles de l’association Jardin des Cimes avec pour objectifs d’embellir cet espace de 600m², d’en faire un lieu de rencontre, de produire une grande diversité de plantes et d’expérimenter des pratiques de jardinage écologique. Le jardin partagé est ouvert à tous les adhérents de l’association, chacun participe à son rythme et selon ses disponibilités, le mercredi après-midi et le samedi matin de mi-mars à fin octobre.
LE JARDIN DES MARAÎCHERS. Les maraîchers qui s’occupent de ce jardin travaillent ma- nuellement, en utilisant du paillage naturel (tonte, laine, branche, feuilles…), du fumier, des purins de plantes et en limitant l’arrosage. Une partie de leurs semences et tous leurs plants sont de leur production. Les légumes récoltés sont vendus directement aux particuliers mais ils approvisionnent également la cuisine du Café du Jardin.
LE PETIT VERGER. Le pays du Mont-Blanc possède un patrimoine fruitier impor- tant constitué de pommiers, poiriers, pruniers, cognassiers, cerisiers, noyers, pêchers. On retrouve en particulier quelques varié- tés spécifiques du territoire comme le célèbre pruneau de Passy, mais également la poire Blanchet (Saint Gervais), la poire Janin (Cordon) et d’autres. La consommation des fruits s’est répandu autour de différents usages alimentaires (séchieux, farcement, confitures…) et spiritueux (cidre, liqueur, eau de vie).
LES JARDINS EN RETENUE. Ces jardins en pente illustrent différents moyens de retenir la terre. Ils sont destinés à approvisionner le Café du Jardin et la boutique en petites cueillettes : fleurs comestibles, aromatiques, plantes à tisane…
Jardin des Cimes, 447 route du Docteur Davy Plateau d’Assy, 74190 PASSY – 04 50 21 50 87